La journée mondiale de la gastronomie durable est célébrée le 18 juin.

Le mot « gastronomie » fait référence à l’art et les connaissances liés à la préparation et à la consommation des aliments, et il est souvent associé aux produits et à la cuisine locaux. La production alimentaire est un élément essentiel de ce processus, qui peut s’appuyer sur les connaissances locales traditionnelles.

Pour célébrer cette journée, nous mettons en lumière le travail de notre communauté en Inde. Ils partagent leur conception de la production alimentaire comme étant bien plus qu’un ensemble de techniques ; il s’agit plutôt d’une façon de voir et de comprendre l’environnement.

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Les citoyens de la planète sont sous le choc de la crise climatique due, en grande partie, à nos pratiques agricoles actuelles. Comme solution efficace, Jeeva Bhavana – une ONG environnementale basée à Pune, en Inde – a lancé un programme d’autonomisation des agriculteurs, Urvarasa.

Urvarasa, ce qui signifie se procurer un sol fertile en sanskrit, est un mouvement populaire qui cherche à atténuer les effets du changement climatique tout en mettant fin au système actuel d’agriculture intensive et d’exploitation en Inde, en aidant les agriculteurs à passer à des pratiques agricoles éthiques, naturelles et basées sur les plantes et en créant une base de consommateurs engagés pour soutenir ces agriculteurs avant-gardistes.

L’un des piliers de l’Urvarasa est la création d’une forêt nourricière sur les terres de l’agriculteur. Une forêt nourricière ne fournit pas seulement à l’agriculteur une source pérenne de nourriture et de revenus ; elle constitue également un élément essentiel d’un écosystème équilibré et de la biodiversité. Bien plus que les cultures, les arbres constituent des habitats naturels pour les animaux, les oiseaux et les insectes qui, à leur tour, contribuent à la formation d’un sol fertile et à un échange nutritionnel équilibré au sein de l’exploitation. Les arbres séquestrent également le carbone de l’atmosphère et le conduisent dans le sol. Ils retiennent l’eau et augmentent le niveau des nappes phréatiques. Le feuillage des arbres agit comme un paillis, couvrant continuellement le sol et créant un habitat propice aux vers et aux insectes qui ajoutent des nutriments au sol. Cela permet aux agriculteurs d’éviter d’utiliser des engrais azotés synthétiques coûteux, qui sont les principaux responsables de la pollution de nos précieuses ressources naturelles – le sol, l’air et l’eau.

Un agriculteur d’Urvarasa respecte les animaux de sa ferme et leur permet de vivre leur durée de vie naturelle sans exploitation ni abus. Les animaux ne sont pas élevés artificiellement ni utilisés pour leurs produits tels que la viande, le lait ou le cuir ; cependant, les sous-produits, tels que l’urine et le fumier, peuvent sans aucun doute être utilisés pour la fertilité des sols. Permettre l’existence naturelle des animaux à la ferme est un moyen efficace de contrôler la croissance galopante du bétail dans notre pays et l’augmentation des émissions de méthane produites par le bétail. Urvarasa vise à rétablir des relations harmonieuses et symbiotiques entre la multitude d’espèces du monde vivant.

Un système agricole naturel est gratifiant parce qu’il responsabilise à la fois l’agriculteur et les citoyens. L’agriculteur cultive des aliments en utilisant une pratique qui cause le moins de dommages possible à lui-même, à sa ferme, aux animaux et à la planète. Dans le même temps, le consommateur peut accéder facilement à des aliments cultivés naturellement et riches en nutriments qui l’aident à prendre sa vie en main, créant ainsi une situation gagnant-gagnant pour la planète Terre, les humains et les animaux.

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Voici quelques photos de nos amis d’Urvarasa, Jeeva Bhavana, en Inde.